Il s’appelle Shukkert, mais là bas en Mongolie proche de la frontière russe on l’appelle aussi « Le dresseur de chevaux ». Vous pouvez le voir en replay sur ARTE (samedi 8 février 2020 à 20H50), dans le documentaire avec pour titre « Le cavalier mongol ».
Il sait vivre sainement, toujours en harmonie avec la Nature. Il sait que le cheval est, en soi, et apporte aux humains le meilleur de son essence quand il reste semi-sauvage. Il entretient donc la force et l’adresse d’un guerrier pour rester capable de les re-dompter toujours. Il connaît les rôles que chacun peut jouer au sein des collectifs, tout autant humains que chevaux, … ou même probablement que loups. Il n’émet d’ailleurs aucune critique agressive contre les loups, simplement il en connaît les stratégies et risques, donc ce qu’il convient de faire avec le prix de la peine (travail – efforts) nécessaire. S’il le connaissait, il serait évidemment en accord avec Jiang Rong auteur de « Le totem du loup » – Bourin Éditeur 2004, ainsi qu’avec Jacques Serguine auteur de « Je suis de la nation du loup » – Balland 1985. Montrez ce film à vos enfants et petits-enfants pour qu’ils disposent quand même dans ce monde tant dégradé par l’argent et le petit plaisir immédiat devenus unique valeurs, d’un exemple concret, là aujourd’hui, de surhomme. Ils ne pourront non plus rester insensibles (s’ils sont encore sensibles) à la beauté des paysages. Shukkert pratique la justice comme cela se devrait, avec justice ; il en est mis en prison deux mois et en paye, injustement, le prix fort. Il continue. Il ira jusqu’au bout de ce qui lui est possible, ni plus ni moins, renonçant à tuer un homme ou à ce que son chien (un surchien de chien) « ne les mette en pièces ». Évidemment, dans les tournois de lutte, les femmes regardent en souriant un tel homme. Il fait des erreurs, les constate, les reconnaît avec l’humilité juste, soit exprimer ce qui est ni plus ni moins. C’est à ce trait que l’on reconnaît un Grand en politique (quand elle est noble). En harmonie avec la Nature, il honore son étalon blanc en pratiquant la magie de la tête de cheval, mais en magie blanche au bénéfice de tous. Il emporte avec lui juste ce qu’il faut, et n’a donc besoin de rien de plus pour survivre, survivre en pleine forme ; là aussi nos jeunes auraient des leçons à prendre pour traverser plus sereinement les temps durs qui viennent, … car l’hiver arrive. De toute évidence, il ira tout droit au Valhalla, car comme il le dit à sa manière, tout comme le ferait un vrai viking, ce qui importe est ce que les gens retiendront et diront de ce qu’il aura fait de son vivant, après son départ.
Michel André Vallée