LA SERP

En catalan, « la serp » veut dire « le serpent ». Facile à deviner en langue française. Mais à propos du serpent, je viens d’en entendre une pas triste.

On sait que  les fans d’astronomie suivent au fil de l’an le défilé des signes du zodiaque dans les ciels de nos nuits étoilées.

C’est en les dessinant dans le ciel, du doigt et sans besoin de laser comme les « amateurs » d’aujourd’hui, que notre regretté ami Hawking a séduit sa fiancée.

Et bien, il y a, au fil de notre splendide voie lactée, treize signes du zodiaque identifiés par nos très anciens, et non douze !

Et devinez quel est le treizième signe ? Le serpentaire, soit le serpent ! Rien que cela, s’il vous plait.

On devine qu’elle culture réductrice  a amené nos astrologues (et non plus astronomes) à mettre de côté le serpent, une culture Du Livre bien évidemment, réductrice comme toutes les cultures Du Livre, réductrices non seulement en regard des humains conscients, mais aussi envers l’inconscient collectif, mais aussi envers l’intégralité de la Nature.

Cachez ce sein que je ne saurai voir, quand à la si expressive peinture des « origines du monde », … censurée absolue, tabou total, verboten. Le diable ? … n’existe pas circulez il n’y a rien à voir. Il ne faut pas faire peur aux enfants, ni aux adultes considérés comme des enfants ? Absurde, et criminel en regard au moins de la Connaissance et bien plus…

En cohérence d’une telle historique et cosmique dénégation, bien entendu aussi la glorification du nombre douze, en place du nombre treize.

Bien voyons, en numérologie, forme dégradée de l’antique gémiatrie, douze donne trois, nombre de la croissance (de deux parents vient un enfant, etc …), quand treize donne quatre, le nombre des limites de la planète Terre. Ainsi que Marie-Louise von Frantz, qui a continué avec tant de talent et d’authenticité l’œuvre de C.G. Jung, l’explique si bien.

Sauf que la croissance sans freins (et la consommation non régulée qui va avec), sans réalisme ni responsabilité en regard des ressources de notre Mère la Terre, justement en ce début du XXIème siècle, période de mutation, nous  a menée droit « dans le mur ». Et nous ne disposons pas des capacités « d’aller ailleurs ». C’est ici notre maison commune.

Mais le serpent, mes ami(e)s, nous le portons toutes et tous en nous. Rappelez-vous, notre premier cerveau est le cerveau reptilien, là derrière, au sommet de la colonne vertébrale. Qui plus est, c’est cette zone qui nous permet de voir, de « voir ».

Serpent, tu es de la Nature, tu es de nous, tu es évidemment de notre inconscient à tous (et toutes) !

Beau ciel dégagé à celles et ceux qui montent sur des sites sans pollution lumineuse pour admirer les étoiles.

Michel André Vallée 20 août 2020

En guise de prospective géopolitique, humaniste, de civilisation … là août 2020

Je termine la lecture du dernier apport d’Edgar Morin, à 99 ans !, CHANGEONS DE VOIE les leçons du coronavirus (Denoël 2020). Le prendre tel quel.

Politiciens (au sens noble du terme et non dégradé comme trop souvent), scientifiques (ouverts à tous les possibles des avancées de connaissance et non bornés académiquement dans des boîtes déjà mortes ou conservateurs prosélytes d’un seul camp), philosophes (au-delà de vos querelles de clocher), ingénieurs et techniciens (qui développent des savoir-faire et être complets et non des tranches de compétences), artistes de tous les genres (du plus élitiste au plus populaire), gestionnaires (au service de tous les autres et non à leur direction-contrôle), agents et ouvriers de tous les services (publics et privés), agriculteurs qui nous nourrissent, hommes et femmes de toutes vies, … pour traverser au moins pire notre crise actuelle de civilisation, tout y est, en seulement 150 pages.

Il ne vous reste qu’à travailler avec votre cerveau et tout votre corps, vos savoir-faire, votre entregent, vos relations, votre curiosité, votre habileté, … pour trouver les développements et détails ailleurs. Ils ne manquent pas, tout ce qu’il est nécessaire de savoir est déjà disponible quelque part ; ce qui me met le plus en colère (tord de se laisser mettre en colère) est que tout est disponible et, qu’avec l’état dégradé de nos gouvernances complété de nos flemmes et peurs collectives, rien n’y fait … et nous laissons, nous croyant impuissants, nous enfoncer dans l’inadmissible.

Cependant, pages 144 et 145, Edgar nous propose les réalités de l’espérance possible, là, ici et maintenant. Il actualise aussi ce qu’est en 2020 l’humanisme.

Comme nous disions au CERES de ma jeunesse : Comprendre – Vouloir – Agir.

Comprendre, tout est disponible.

Vouloir : nous n’y sommes pas, loin de là, et grand est le risque de la désespérance. La coordination transversale entre toutes les initiatives quelle que soit l’orientation politique actuelle de leurs acteurs, est nécessaire SELON les traits de l’humanisme actualisé (et qui est et sera toujours en évolution) par Edgar.

Agir résulte de Vouloir, car tous les moyens et ressources sont encore disponibles … à condition de stopper drastiquement les gaspillages irresponsables actuels.

Simplement les complémentarités matérialités-spiritualités développées dans mes trois essais est absente, ce qui est normal vu l’objet de cet ouvrage d’Edgar, sauf qu’il y évoque plusieurs fois tout autant les connaissances d’intelligence et de liens avec la Nature des peuples premiers que les capacités non encore réveillées des Sapiens même les plus en pointe.

Aussi j’ose considérer que ces avancées sont encore en attente, et que des pans entiers de découvertes de l’existant continueront de passer aux connaissances « reçues ».

D’autant que, si nous élargissons la transparence globale sur nos diversités, quantités de réalités déjà identifiées mais masquées par nos gouvernances de peur de semer la panique partant le chaos sortiront au grand jour … par exemple la réduction depuis les années 90 de l’espérance de vie pour de plus en plus de populations (déjà cité dans MULTIVERT en 2013).

Michel André Vallée 10 août 2020