Nous sommes le vendredi 11 septembre à l’aube, … avant que le gouvernement français n’exprime un nouveau train de règles qui a pourtant été annoncé par le « conseil scientifique » comme devant être difficiles.
Dans le même temps, circule sur internet une pétition « STOP à l’interdiction de porter les masques dans la rue », dans l’esprit stop de porter les masques en général.
De nouveau des manifestations des Gilets jaunes sont annoncées pour demain samedi, et sur plusieurs panels des médias habituellement relais du pouvoir en place plusieurs journalistes d’opinions reconnaissent que les »autorités » ont peur », dans l’incertitude de maîtriser la rentrée.
En parlant et écoutant les avis des gens autour de soi, on se rend bien compte qu’une moitié des français insistent pour porter ces masques et croient dans les pronostics des médecins pro-mesures de distanciation sociale, quand l’autre moitié dénonce ces mesures et la politique de confinement suivi de dé-confinement suivie de relance de mesures de confinement menées.
En fait les médecins eux-mêmes sont partagés, et les études et démonstrations des deux logiques opposées se multiplient.
Un collectif de médecins (appelons-les légitimistes) vient de demander officiellement au Conseil de l’Ordre d’engager contre le Professeur Raoult de Marseille une procédure de condamnation voire d’exclusion, quand plusieurs campagnes de défense de Raoult se mobilisent et mettent en place.
N’oublions pas que ce Conseil de l’Ordre, comme plusieurs autres du même type, ont été institués par le gouvernement Pétain, pendant l’occupation nazie, pour renforcer le contrôle de la société.
En fait, les clivages dominants ne sont effectivement plus entre droite et gauche, quand la droite traditionnelle intègre les orientations sociales de la gauche traditionnelle, souvent au-delà des positions participatives des ex-gaullistes de gauche, et quand la gauche traditionnelle est incapable de convenir d’une unité et se tire un skud dans le pied en niant les communautarismes contre l’avis devenu dominant de la population.
Toutes les cartes et tous les repères sont brouillés.
Et le ton monte, les gestes d’agressivité, d’incivilités, deviennent de plus en plus banaux et intenses. Les violences au quotidien, de plus en plus proches de l’acte gratuit, sont amplifiées en boucle par les médias de sensation, qui ressemblent de plus en plus aux tabloids anglais.
Il était sociologiquement devenu évident que la majorité de la population, qu’elle l’exprime en clair ou non, ne fait plus en rien confiance aux gouvernances. Ce sont dorénavant les « élites » instituées, les autorités académiques (dont médicales) qui sont clivées d’une proportion majoritaire de la population, y compris d’une part importante des élites au sens général du terme.
Dans la police et dans l’armée des mouvements de contestation circulent. La « justice » est de plus en plus pointée, les pratiques vues comme permissives dénoncées.
Le ton continue à monter, de toutes parts ; ainsi un des leaders de l’écologie en France vient-il de publier, au Seuil s’il vous plait, Que crève le capitalisme ce sera lui ou nous. Articles, analyses, ouvrages, venant d’auteurs identifiés tant à ex-droite qu’à ex-centre qu’à ex-gauche, abondent dans le même sens depuis des années.
Ce qui se passe en France se passe aussi avec quelques variantes dans de nombreux autres Pays, quand les Étas-Unis sont en état de pré-guerre civile, que l’infâme Président en place soit réélu ou non, et où l’armée s’interroge pour intervenir.
La Turquie d’Erdogan s’en rapproche, la perte des villes d’Ankara et d’Istambul pour le Parti de ce dernier le menant à exacerber les pressions extérieures. Or la Turquie est la seconde armée de l’OTAN, sur l’avenir duquel la CE est partagée.
La révolte ouverte continue en Algérie et en Biélorussie, mais la guerre à l’est de l’Ukraine « discrètement » aussi (la Russie ne lâchera pas).
L’Afrique sub-saharienne continue de s’embraser. Et le Brésil …!
Etc … etc … etc …
Que va-il-se passer ? … Dans quels sens ?
S’il ne se passe rien, ou presque, nous continuons à aller tout droit vers « Le Successeur de pierre » du visionnaire Jean-Michel Truong (1999). Lisez-le vite si vous ne l’avez déjà fait.
Et ici et maintenant ? Arrêtez de dormir dans vos chaumières. Exprimez et débattez de ce que vous croyez vrai, juste, beau, partout où cela vous est possible. Le reste suivra alors peut-être.
Michel André Vallée