GULF STREAM ?

D’un côté.

L’épisode de tempête sur les Alpes maritimes des 1er et 2 octobre a donc été intense, provoquant de nombreuses victimes et dégâts matériels.  Le 12 octobre encore, un village demeurait isolé. Une quinzaine auparavant, un « épisode cévenol » avait été plus intense « que d’habitude ». Tous les observateurs, officiels et privés, s’accordent pour enregistrer et constater que les dérèglements climatiques, généraux et locaux, non seulement s’intensifient gravement, provoquant de nombreuses nuisances là où jusqu’à dans les décennies passées nous les traversions sans trop de dommages, mais que leur fréquence s’accélère.

L’année 2020 n’a plus eu de saisons, tant pour le chaud que pour la pluie ou le froid ; une année déréglée. Le constat est identique dans de nombreux départements et régions.

Le phénomène est net, et largement documenté, sur la façade occidentale de la totalité de l’Europe semble-t-il.

De l’autre côté.

Tout le monde aura lu, ou au moins pris connaissance, ou entendu parlé par les médias, de l’impact du réchauffement climatique sur le Gulf Stream. En effet, avec la fonte des glaces, des glaciers européens (comptons l’Islande en Europe) et de ceux du Groenland (qui jusqu’à nouvel ordre est toujours lié au Danemark malgré les tentatives répétées des Etats-Unis pour se l’approprier), le taux de salinité baisse progressivement avec cet immense apport d’eau douce. Aucun rapport n’ose exposer le contraire ; tous sont là-dessus en cohérence.

Si les observations scientifiques continues le mettent en évidence, c’est bien que le phénomène est engagé depuis des décennies. C’est une réalité physico-chimique qui est instantanée et n’attend pas les rapports (s’il y a constat c’est déjà évidemment en cours).

Depuis des millénaires le Gulf Stream fait la boucle de l’Atlantique Nord, et remonte sur la façade occidentale de l’Europe les eaux réchauffées depuis l’équateur, d’où les climats tempérés dont nous bénéficions jusqu’au-delà de notre portion de cercle arctique. Ensuite, refroidi, il redescend, d’où les hivers autrement plus durs que les nôtres au Québec.

Or avec une salinité différente, la masse d’eau « chaude » du Gulf Stream s’enfonce. Les spécialistes depuis longtemps annoncent pour toute la façade occidentale de l’Europe une nouvelle ère glacière, comme il s’en est produit régulièrement dans les ères passées. Ce n’est pas par hasard qu’il a été mis en évidence que de nos ancêtres de l’âge de pierre ont longé la côte de la calotte depuis la Dordogne jusqu’aux Etats-Unis, participant ainsi au peuplement (qui n’est pas uniquement venu que du Détroit de Béring depuis l’Asie).

S’il n’y avait pas accélération des phases d’évolution de notre Mère la Terre, il serait plus aisé à la nature, dont les végétaux et animaux, dont les humains, de très progressivement s’adapter. Le problème est qu’il y a accélération des processus, dont du réchauffement, conséquence du fait anthropocène. Problème aggravé par les accélérations bien plus rapides que ne l’avaient prévu les observateurs scientifiques. Il y a accélérations des accélérations ; aussi il nous est bien plus difficile de nous adapter au changement.

Hypothèse … et conséquences

Peut-on comprendre, donc considérer, que les intensifications et accélérations de fréquence de nos dérèglements climatiques apparemment locaux (un Pays comme la France, et a fortiori une Région, relève du « local ») sont des conséquences du phénomène plus large d’enfoncement du Gulf Stream lié à la fonte des glaciers, lui-même lié au réchauffement climatique global ?

En conséquence, sommes-nous déjà entrés dans les prémices de la nouvelle ère glacière de la façade occidentale de l’Europe, avec toutes ses conséquences en matière de modes de vie, d’activités, d’habitats, d’aménagements ?

Si l’hypothèse est pertinente, alors il convient :

– de la travailler jusqu’au bout, sans censure de type politiquement correcte d’où qu’elle vienne, et sans délai puisque nous en aurions alors déjà tant perdu. Le temps perdu, ce sont des surcoûts lourds à terme.

– de traiter les populations en adultes, capables de recevoir l’information, partant de comprendre les participations à ce qui doit être engagé (modes de vie…).

Sauf à exprimer comme sous Louis XV : « après nous le déluge ». Mais alors que personne ne pleure quand le déluge arrive.

Mireille et Michel André Vallée        octobre 2020

L’homo sapiens … – 300000 ans et non plus – 200000 ans

Hier samedi 10 octobre sur ARTE à 20 H50, documentaire de 2020. De nouvelles recherches sur un site du Maroc, rendues possibles par les avancées en techniques de datation, puis le travail de vérification en corrélation avec d’autres recherches sur toute l’Afrique, a mis en évidence qu’homo sapiens est présent à – 300000 ans ! D’où une cohérence enfin validée avec la présence, aussi sur toute l’Afrique et ailleurs, d’outils taillés caractéristiques de Sapiens.

Les théories jusqu’alors « généralement » admises sont donc à revoir à plus d’un titre.… ce qui arrive sans cesse en sciences d’une discipline à l’autre, comme chacun sait et peut de plus en plus souvent le constater. C’est aussi un des traits de l’accélération globale de nos systèmes.

Donc, entre autres révisions de nos connaissances, l’affirmation une fois de plus que Sapiens et Néandertal ont cohabité bien plus longtemps que d’aucuns se sont refusés longtemps à l’admettre. On se voit objecter que la proportion de gènes communs est très faible ; argument absurde quand on sait que les humains et les porcs ont 95 % de gènes en commun. Un seul peut tout changer, … et leurs mutations résultent de l’épigénétique, soit l’impact des transformations extérieures, environnementales.

Mais quand même, quel orgueil que de tenter de nier ces croisements, quand il est aisé de constater que chaque espèce, chaque race, développe des capacités que les autres ne connaissent pas ou maîtrisent moins. D’autres regards sur les liens au sein de la nature s’imposent.

Objectivons … objectivons …

Tous les deux ans ?

Hier soir 2 octobre 2020 il pouvait être possible, selon le temps qu’il fait et l’emplacement sur cette planète Terre, de voir côte à côte la Lune et Mars. Compte tenu du parcours habituel de Mars, cela nous arrive tous les deux ans. Chacune et chacun y imaginera la symbolique qui lui convient.

Mais notre vision serait très différente depuis un autre emplacement dans l’espace ( celui du mode de perception actuellement le plus partagé par les humains), ou une autre posture dans l’un des multiples espace-temps disponibles à l’infini.

Toute pensée unique a quelque chose de « ein folk, ein reich, ein führer », ou encore de « Allah akhbar », ou tout autre système exclusif de pensée, qui ne peut alors que s’illusionner s’imposer aux autres. Ce phénomène sociologique et/ou culturel est d’ailleurs humain, puisque des humains y croient et le pratiquent. C’est le résultat d’une éducation réduite liée à l’intolérance envers toutes les relativités, et autres facteurs combinés …, mais cela existe. Cette soupe là est toujours moteur de violences.

Les amishs, … qui parait-il « refuseraient » de façon absolue la 5 G, sans discernement entre ses dangers déjà avérés pour l’homéostasie humaine (et animale) ou l’accélération de l’éclatement du tissu social, et ce qu’elle ouvre et ouvrira comme possibilités de maîtrises complexes, … sont donc eux aussi violents malgré l’apparence qu’ils tiennent à donner. La violence des amishs tient dans la fermeture à l’expérience de tant de réalités à portée des humains pendant une vie donnée. La violence de la 5 G tient et tiendra, comme pour toute technologie, dans l’immaturité éthique et pratique caractéristique du niveau moyen de conscience de trop d’humains.

Mais, toute pensée unique n’est toujours qu’une mini parcelle de la Connaissance, et n’est pas humaniste.

Michel André Vallée (date en tête du billet).