Avec un article Risques et troubles psychosociaux … … souhaits 2021 pour tous

« Les risques et troubles psychosociaux … sont révélateurs de la mutation de civilisation, qui est en cours » ! Voilà le dossier ajouté à ce blog (parmi ceux proposés en page d’accueil) ces derniers jours de cette terrible année 2020. Ce que sont ces RTPS, des stress aux suicides, y sont détaillés, les causes, les surcoûts pour toute la société comme pour chaque individu, comment assurer, tenter de prévenir, … dépasser. La complexité de ces états, qui nous touchent toutes et tous, de chaque cellule de notre corps biologique à l’ensemble de notre civilisation, en ressort. Chaque lecteur peut l’entrapercevoir.

C’est ce que je nous souhaite pour que 2021 amorce un virage de transformations, ébauche de dépassement de l’état de dégradation où nous sommes tous plongés, … dont la pandémie mondiale provoquée par un minuscule virus n’est que l’apparence de la partie émergée de l’iceberg. Dépassement, donc, de notre peur de la mort, peur que nos gouvernances entretiennent … pourquoi ? Car ce n’est pas la première pandémie, l’humanité en a connue bien d’autres, des pestes, et la mort est bien une des plus évidentes banalités. Probablement pour se maintenir aux manettes, … mais alors quelle utopie !

Aussi en 2021, que le plus grand nombre, à partir du travail de ce dossier ou d’autres sur d’autres objets,  car il en circule beaucoup sur les médias ou dans le grand nombre d’ouvrages publiés, apprennent mieux cette complexité, au moins soient touchés avec le goût de la comprendre.

Quand les obstinations de nos dirigeants sont devenues insupportables, partout sur cette planète, à un titre ou à un autre, aux USA, en Chine, au Brésil, en tant de Pays de l’Afrique, en Turquie, en Syrie, en Pologne, en Espagne, en France, en Angleterre … il est utile et nécessaire à nous autres d’agir. Pour agir il faut le vouloir, et pour structurer le vouloir, il faut comprendre et le partager.

Cet article, centré sur un objet, les RTPS, intéressant car nous concernant tous, pointe sur quoi bouger. C’est un exemple.

Meilleure année 2021, au cœur de la mutation en cours. Ce sera dans le dur, … mais l’espoir est là, d’une puissance potentielle à la hauteur de celle de la Nature.

Michel André Vallée                        24 décembre 2020

Hommage à David Cornwell, alias John Le Carré

Cette période de l’automne-hiver 2020 est aussi marquée par le départ de nombreux Grands. ceux qui ont été des exemples, des maîtres, de ma génération (soit 10 à 20 ans de plus quand j’en aligne 75), sont de moins en moins nombreux de ce monde. Une des fenêtres de plus de « mon temps » qui s’éloigne.

John Le Carré, de son vrai nom David Cornwell, est de ceux-là. 89 ans, c’est déjà pas mal, chapeau, surtout ayant exercé ce métier.

Car c’est un « métier de seigneur », au propre et au figuré. Il se disait écrivain avant d’être espion. S’il n’a été espion, sous couvert de Foreign Office (classique), que « peu de temps », cela ne résulte que de la mise à jour de Philby (agent de haut vol de l’ex-KGB), lui David-John n’en a pu mais, alors qu’il a exercé sa responsabilité avec « intelligence ». Il faut être trempé, au ventre, au cœur et à l’esprit, pour exercer « comme si de rien était », et savoir avec honneur gérer « tranquillement » la peur et le trac (une des formes les plus efficace du stress). On y est engagé « au service », que cela soit d’un État-Nation, ou d’une cause. David était résolument Européen.

Écrivain donc, dans la succession de Joseph Conrad et Gilles Perrault (entre autres bons). Bon, sauf qu’il assure, en matière de renseignement et action, la riche lignée qui utilise le roman comme support documentaire, le roman permettant (encore pour quelques temps) de dire et écrire ce qui est. Tous ses romans, sauf les tous premiers policiers de jeunesse pour se faire la main, en témoignent. Pour la conscientisation du bien commun, David-John a délibérément (ses deux derniers « romans » en témoignent) explicité la réalité des enjeux internationaux et rapports de force concrets, de réelle actualité, par ce canal du roman : miracle donc de montrer le réel aux braves gens qui sont assez fins pour comprendre, … quand trop de prétendus « responsables » jouent.

Sauf que le dernier (« Retour de service ») explicite l’honneur des braves et l’honnêteté intellectuelle et éthique. Smiley vit donc bien sa retraite en Allemagne, … et son équivalent russe en Tchéquie (ce qui ne m’étonne pas).

Aucun roman de trop, tous pertinents dans la formation des agents et officiers traitants, ainsi que pour notre information générale à nous les braves gens. À preuve en regard de notre contexte de 2020, au moins deux ouvrages précurseurs (plus les deux derniers publiés) : « La constance du jardinier » pour voir clair sur Big Pharma (vaccins … pour beaucoup beaucoup d’argent sans la santé), et « Un homme très recherché » pour le terrorisme islamiste facilité d’une part par la naïveté dangereuse des bobo bisounours d’autre part la vulgarité d’analyse et d’action des « cousins » des States. Mais avec l’épisode Trump/Biden tous peuvent bien voir ce qu’ils sont.

Bien entendu je les ai tous dans ma bibliothèque, sauf un que j’ai prêté (à tord) et qui n’est jamais rentré, racontant un tailleur à Panama, apparemment farfelu mais pourtant totalement réaliste du quotidien des petites mains obscures de ce beau noble métier.

Merci, John, pour cet apport au bien commun, et à la Connaissance.

Michel André Vallée 14 décembre 2020

L’ Afrique, c’est l’Afrique … un opéra beau et politiquement correct

Le vol du Boli, hier soir sur la 5, donc le 11 décembre 2020 de cette année tristement finissante. C’est un opéra donné au théâtre du Châtelet en cette année 2020, qui, comme écrit dans l’annonce, « parle de l’Afrique noire (surtout ex-belge et ex-française), de ses œuvres sacrées, de son peuple réduit à l’esclavage … ». À vos replay, vous ne le regretterez pas.

Tout au long de la musique, de la vraie musique, toujours harmonieuse comme devrait l’être la musique, jamais dissonante, de dansante de joie de vivre à en perdre le souffle (sauf que les acteurs ne le perdent pas), à profonde et posée mais toujours douce dans la douleur individuelle et collective partagée.

Succession des périodes, d’avant l’arrivée des européens aux triangles infernaux avec les Amériques du Sud et du Nord, aux hypocrisies des décolonisations, aux exploitations qui continuent, par exemple par les conditions de travail pour nous alimenter en matières rares « indispensables « à nos supports informatiques. Beauté et sobriété de l’évocation des largages de surcharge en plein océan !

Par contre la traite par les arabes, bien antérieure à celle des blancs européens, évoquée de façon « ludique » par le belge Hergé dans « Coke en stock » mais qui avait commis auparavant « Tintin au Congo », et toujours pratiquée par exemple dans les Pays du Golfe, … cette traie là ne figure pas. C’est un opéra qui dénonce avec poésie ce qui est dorénavant reçu d’évoquer ; cet opéra est politiquement correct (aujourd’hui).

Le thème symbole de tous ces vols est celui du vol du Boli, objet sacré. Le roi qui le garde avant notre arrivée est devenu gardien de musée aujourd’hui, la … restitution étant à peine esquissée pour conclure l’opéra. Donc il s’agit du passé, du présent … et de l’avenir.

Là nous sentons (avec la retenue adaptée à nos capacités limitées) les forces de la Macumba, rencontrée au Nordeste du Brésil, cousine proche du Vaudou (présenté un jour en cure par le responsable noir de l’animation à Molitg les Bains) pratiqué en Caraïbes mais originaire de l’Afrique Noire. Comme le met en garde une Mère des Dieux à Serge Bramly dans « Macumba Forces noires du Brésil » (Albin Michel – 1975) : « L’Afrique c’est l’Afrique, tout le continent », … soit du Maroc à l’Égypte à l’Afrique du Sud, d’où émane cette force. Mais en son centre, le Congo.

Enfin, si vous vous offrez le replay, vous constaterez que les blancs y sont à égalité avec les noirs, fraternels, présents, dans la musique, … car c’est LA réalité.

Du beau, du juste, du vrai, même si incomplet. Un opéra authentique.

Michel André Vallée  12 décembre 2020

Retrouver le sens et le goût de l’ EFFORT !

Ainsi, décembre 2020, une étude internationale menée régulièrement révèle le niveau des enfants, adolescents et jeunes adultes français en mathématiques. Depuis ces récentes décennies, ce niveau se dégrade et nous nous retrouvons avant-derniers ou derniers, selon les classes ! Information tombée ces derniers jours sur plusieurs supports, sources fiables.

Dans le même temps, et en lamentable cohérence, il n’y a presque plus de candidats pour se présenter au CAPES de mathématiques. Partant, manque d’enseignants, ce phénomène risque d’empirer.

Le même constat se fait à l’occasion, fréquemment, pour de nombreuses autres disciplines. Au global, concernant la France, c’est le niveau moyen de Q.I. (sur des échelles type Wechsler-Bellevue) qui dégringole. Je sais bien qu’il est d’autres qualités d’intelligence que le Q.I., et que beaucoup n’aime pas cet outil, mais quand même, d’autant qu’il est régulièrement re-étalonné.

Il s’agit bien de la France, car les constats sont tout autres pour les Pays nordiques et les Pays asiatiques, … par exemple.

Impossible donc de dénier les erreurs de nos systèmes éducatifs, tant d’une part importante des enseignants que des parents. Sans appel en regard des méthodes « officielles » promues par nos autorités académiques, comme l’a démontré l’échec cuisant de la méthode globale.

Les comparaisons avec les pédagogies alternatives (orientations Piaget, Montessori, Steiner …) sont sans pitié pour nos « hussards de la République ». Pourtant, beaucoup dans l’humilité ont tenté de donner le meilleur d’eux-mêmes, dans des contextes cultuels moins dégradés, et encore aujourd’hui. Ne parlons pas des rémunérations !

Des années que, tirant avec quelques autres la sonnette d’alarme, nous nous faisons descendre à vue, qualifiés d’incompétents en la matière ou de fantasmes non fondés … !

Certes quelques esprits brillants sortent quand même, en fait dans toutes les disciplines, … mais le niveau des rétributions et reconnaissances dans d’autres Pays nous les font perdre, … sauf quelques saints. Mais il s’agit alors d’individus dont les dons et motivations ne résultent pas de nos systèmes éducatifs collectifs.

Même en musique, où il suffit d’observer la composition de la plupart des orchestres.

Quel est le mal au cœur d’une telle dégringolade ? Je l’ai exprimé à mon professeur de judo, dés ma première année d’enseignement supérieur, observant alentour ; la disparition du sens et du goût de l’effort. 

Désagréable, trop demander, trop dur et difficile de faire des efforts, là au quotidien, dés tôt le matin, en ne s’accordant que les pauses utiles.

Trop d’argent de poche donnant l’illusion de toujours avoir de quoi. Illusion de l’acquis, pas besoin d’effort quand on vous donne tout, trop, trop tôt.

Recours illusoire trop confortable aux calculatrice, tablettes et autres « ressources » internet ; tout n’est pas sur internet, et encore moins l’ajustage laborieux du sens critique.

Des enseignants devenus dépendants de parents gratuitement exigeants et déniant l’autorité, piégés par le confort facile des « trente glorieuses » : tout est facile, à quoi rimerait l’effort, le plaisir d’abord … dans cette vie petit à petit de moins en moins porteuse de sens et de valeurs.

Quand ce n’est pas imposer une pensée unique, et des pratiques d’intolérance aveugle bornée, quelle qu’en soit l’origine.

Des parents ne retenant avec facilité que la partie « droits » de l’enfant dans l’apport pourtant précieux de la psychanalyste Dolto, mais oubliant la partie « devoirs », partant leur devoir d’éduquer leurs enfants sur les « devoirs ».

Des parents que la majorité des informations disponibles à la télé ou sur les tabloïds maintiennent dans l’inculture. Lire, mais inutile voyons, … trop long, trop complexe, pas assez d’images,  trop d’effort. Donc ne pas trop leur en demander, « à ces pauvres petits ». Pire, plier devant leurs exigences.

C’est toute une culture d’un Pays qu’il s’agit de redresser.

Retrouver le plaisir et l’enthousiasme d’atteindre le sommet de la montagne, et jeter aux loins (avec un S) son regard, reprendre son souffle, après un long et épuisant effort.

Retrouver l’enivrement de s’ouvrir à toutes les connaissances, toutes, et découvrir la satisfaction de se dépasser en sachant se  faire violence à propos.

Goûter la possibilité d’exercer son sens critique et forger sa propre opinion, … libre de tout dogme.

Apprendre à buter N et N fois avant de sortir une mélodie qui vibre d’un instrument, et devenir alors léger.

Est-il besoin d’en ajouter ?

Là aussi, c’est une révolution du bas en haut, du haut en bas, de long en large, qui est nécessaire.

Michel André Vallée            9 décembre 2020