LE REJET DE MOURIR … ET POURTANT

Tout l’Occident s’émeut depuis trois semaines devant l’attaque de l’armée russe en Ukraine, les sanctions économiques décidées dans l’urgence par les autorités politiques des États de l’Ouest sont (ou se veulent) écrasantes. Une majorité d’ukrainiens se mobilisent au-delà de ce que les « occidentaux » (et il semblerait une partie du peuple russe parmi les jeunes) imaginait. La guerre physique sur les terrains, dont toutes ses horreurs comme dans toutes guerres d’intensité (concept récent dans les médias mainstream), s’accompagne d’une guerre de communications tout aussi intense où il est difficile de discerner le vrai du faut, de part comme d’autre. On prétend ne pas savoir le véritable objectif du Président Vladimir Poutine. On redoute que par le jeu de dominos, le phénomène guerre ne se propage de façon bien plus large jusqu’à mener à une troisième guerre mondiale, « comme en 14 » (1914) sauf que cette fois huit Pays (peut-être bientôt neuf avec l’Iran) disposent de l’arme nucléaire, et des vecteurs pour l’utiliser ! Le Président Volodymyr Zelensky se révèle être un chef d’État, qu’il ait figuré dans les Panamas papers ou non.

Cependant, il nous est rappelé que les États-Unis et l’OTAN n’ont pas respectés à l’Est les accords passés avec le Président Mikhaïl Gorbatchev, que Russie et Chine sont encerclés par des bases US, que lors de la Révolution orange à Kiev (berceau de la Russie impériale) l’ardeur des manifestants à l’évidence sincère était habilement manipulée par des intérêts stratégiques américains, et que depuis 10 ans l’Ukraine attaque en permanence le Donbass (14000 morts).

On a oublié plusieurs guerres permanentes horribles ailleurs depuis des années. Et on ferme plus ou moins les yeux sur l’état avancé de dégradation de notre propre société, pourtant attesté par quantité d’études et ouvrages. Mais là, puisque cela se passe à trois heures de vol de Paris et que les protagonistes sont tous européens, de couleur de peau et de culture blanches, engagement général, feux frisant souvent l’extrémisme poussés à longueur de journée par les médias, disparition du jour au lendemain du méchant phénomène Covid. Pardon, on oublie quand même la guerre civile, dure et longue et aussi horrible, en Yougoslavie, … où l’OTAN a humilié l’Europe en ne demandant pas en fait vraiment l’avis de l’Europe, a bombardée Belgrade, et a créée un nouvel État, le Kosovo, devenu notoirement gravement corrompu.

Se préoccupe -t-on suffisamment de qui est, dans ce conflit, en observation de cette nouvelle guerre en Europe, voire officiellement non-aligné, sur notre petite planète? Ose-t-on vraiment avoir une réflexion stratégique la plus objective possible sur les peuples et ressources qui pourraient être mobilisés à court ou moyen terme plutôt du côté de la Russie ? Serions-nous vraiment moralement prêts à une confrontation et embrasement général, sans même parler d’être concrètement prêts ?

Si les avis de nos meilleurs géopolitiques et diplomates (actuels ou à la retraite avec les sagesses de l’expérience) sont partagés, … tous justement ne sont pas d’un seul côté, et, heureusement pour ce qui reste de raisonnable dans notre genre humain, sont loin de relever d’une seule pensée unique. Comme le relève il y a quelques jours Edgar Morin dans un interview à propos de la sortie de son dernier livre (Réveillons-nous – Denoël) : « Il faut penser avant de s’indigner ».

Pour qui s’intéresse un peu à l’histoire (les diverses histoires), c’est un constat que lorsque la Russie s’engage, elle va jusqu’au bout. Qui a courageusement sacrifié sa capitale en y mettant le feu comme les russes l’ont fait, lorsque les armées de Napoléon Ier l’ont occupée (ce que ne sont pas arrivées à faire les armées de Hitler) ? Qui a sacrifié vague humaine après vague humaine à Stalingrad, marquant ainsi le début de la fin de la seconde guerre mondiale ? La Russie agit toujours après avoir ramassée ses forces, mais attention à ne pas la pousser à bout. Ne jamais oublier que l’âme russe, tout comme l’âme allemande, est romantique. Actuellement, elle a la Chine pour alliée, depuis des années puisque l’actuelle UE l’a repoussée (alors que l’Europe va de l’Atlantique à l’Oural), …et aussi pour alliés plusieurs autres Pays importants qui pèsent dans les équilibres mondiaux en train de se redessiner.

Il ne peut plus être dénié que les États-Unis organisent systématiquement l’attaque à l’est de l’Europe depuis la Perestroïka. Bien entendu l’URSS était économiquement à bout de souffle, … mais qui, après l’épouvante de la guerre du Vietnam, a poussé les feux en imposant la guerre des étoiles (entre autres), au lieu de contribuer parmi les autres Pays à investir dans un autre monde, espéré par tant de populations tant à l’ouest qu’à l’Est ? Qui a systématiquement écarté l’état des connaissances en matière d’environnement global (dont le climatique), pour persévérer dans le principe d’imposer à l’ensemble de cette planète « l’american way of life », partant de prétendre continuer à contrôler et régimenter ce monde ? Qui continue de traiter les Amériques du sud et centrale comme une chasse gardée, jusqu’aux outrances sanglantes de l’Opération Condor ? Qui ignore le débordement obscène des consommations sur les ressources, sauf à implémenter des régimes dans des zones où continuent de se creuser les inégalités et en fait l’esclavage économique ? Quels régimes de la vieille Europe se sont couchés, et continuent de le faire, sous les exigences d’un Pays qui a l’outrecuidance de s’appeler « américains » (les autres peuples des Amériques ne le seraient pas !) ?

Et tout cela pourquoi ? Pour un projet de civilisation généreux où l’espoir d’un monde meilleur se concrétiserait pas à pas, palier par palier , exploitant au mieux possible pour le plus grand nombre les avancées en connaissances ? Dans l’esprit d’une éthique humaniste ? Mais au nom de quelle morale, … quand on détruit la nature par l’extraction des gaz de schistes, et que l’on relève le taux le plus élevé de meurtres par armes à feu au quotidien, quand le taux de population sous le seuil de pauvreté est croissant aux États-Unis même, … ? Défenseur des Libertés : illusion.
En fait, pour rien de beau, de vrai, de juste, … pour reprendre les principes d’un Victor Hugo. La petite minorité qui relève l’honneur est tolérée tant qu’elle ne menace pas le système en place, tout en devant se battre quotidiennement dans un Pays quasiment dépourvu de droits sociaux.

Mais au contraire pour un mode vie de consommation individualiste de masse et de luxe orgueilleux, bien au-delà des besoins réels pour vivre dignement, dans le dédain et aux côtés d’inégalités criantes, le dédain des petits et de « ceux qui n’en sont pas » , soit tous les autres. Un mode de vie extravagant de gaspillages inutiles où, si toutes les autres populations sur cette planète faisaient de même, toutes les ressources produites seraient consommées entre mars et mai !
Un mode de vie qui détruit toutes les autres civilisations, lesquelles, tout comme la biodiversité, devraient faire la richesse et la beauté naturelle des génies du genre humain sur cette planète.

Ce mode de vie, érigé en système orienté sur le néo-libéralisme (ce qui est bien autre chose que « Les Libertés issues des Lumières »), se croit légitime a s’approprier toutes les ressources de tous les autres. Les États-Unis sont entrés deux fois en guerre mondiale toujours tard, les ont exploitées pour devenir Nation dominante, puis ont joués jusqu’au-boutiste toutes les opportunités, toutes les aubaines.
M’a souvent été opposée la chanson de Michel Sardou : « Si les ricains n’étaient pas là » ; pour ces braves qui y sont allés, juste et reconnaissance éternelle, … mais beaucoup étaient (sauf exceptions) des classes pauvres et/ou « de couleur », comme au Vietnam. Charles de Gaulle avait vu juste concernant le Deep power américain, bien placé pour le savoir.

La dernière aubaine de taille a été la chute du soviétisme, et tout a été investi pour « impérialiser » économiquement et culturellement la Russie, notamment tentant d’y injecter des modes de consommation de vie « de l’ouest ». En fait stratégie, tentative, d’accès aux richesses des sous-sol et des sols de la « Grande » Russie. Avec Eltsine, « chance » d’y parvenir ; avec Poutine, perte de contrôle pas à pas, patiemment, jusqu’à ce que ce Pays soit capable de se passer des règlements internationaux en dollars U.S., ce qu’il vient d’officialiser !
Dans le même temps, la Chine après un siècle d’épreuves et une fine intelligence de géopolitique globale, est arrivée à se redresser de la profonde humiliation subie de part les « puissances » occidentales fin du XIXème siècle, a développée les nouvelles routes de la soie vers l’Europe, a su assurer ses bases en Afrique, est présente dans l’espace, en tête en matière d’I.A. … Elle est déjà de fait la première puissance économique, progresse vite au plan militaire. Ses peuples ne présentent pas les signes navrants de dégradation de nos sociétés vautrées dans le petit confort bon marché de faux luxe collectif en fait ultra-individualisé. Dégradation qui fait d’ailleurs aisément le jeu du prosélytisme islamiste, … un des arguments de Vladimir Poutine.

Ce n’est que de ce mode de vie là que la doxa « américaine » rejette de mourir. Si, en prime, il était possible de s’emparer des ressources (notamment sous-sol et céréales …) de cette grande Ukraine, ce serait « tout bénéf ». Si encore en plus, cela garantirait la fermeture de l’ouverture des mers Noire et Méditerranée à la Russie, alors ce serait une apothéose. N’ajoutons pas en prime de prime le fait de ressusciter l’OTAN, … dont la main-mise sur l’UE et la Grande-Bretagne, quand la Chine s’est « réveillée », redevient pertinente.
Alors le spectre de la « fin de l’Empire », évoqué depuis un demi-siècle par quelques américains et européens restés éveillés, serait repoussé un peu plus tard. Mais, comme tous les Empires, le Romain et tous les autres, … il va continuer de mourir, alliés compris qui se disperseront avant l’agonie.

En attendant, avec ce mode décadent de civilisation et ses stratégies suicidaires, pour le coup la surpopulation reste le premier problème de l’ONU, … alors qu’un mode de consommation plus sobre, naturel, moins stressé, répondrait plus harmonieusement aux besoins. Mais voilà : fin des retours sur investissements maximisés court terme !

Dans l’immédiat, ce n’est que pour cela que beaucoup d’Ukrainiens se battent courageusement, dans l’honneur. Souhaitons-leur qu’ils ne finissent pas comme tous les « derniers carrés ».
Dans l’immédiat, comme un Hubert Védrine et quelques autres l’analysent, même si Vladimir Poutine « a commis une erreur historique », seule une négociation gagnant-gagnant (en aucun cas un écrasement prétention absurde) permettra de « s’en sortir « par le haut ». Seule une telle sortie sera bénéfique à l’Europe (indépendamment de l’Empire).

Michel André Vallée 15 mars 2022

Le Monde diplomatique N° 817 de Avril 2022 consacre le 1/3 de sa première page et l’intégralité de la page 21 (du rarement vu) à l’éditorial de Serge Halimi, titré « Une élection percutée ». Mais Il y objective, actualisé, les tenants et état des enjeux ici et maintenant de la guerre en Ukraine. Nous avons la satisfaction triste que ce soit en cohérence avec le billet ci-dessus. Titre sur « élections », puisqu’il y a un lien. qui nous rappelle la « Stratégie du Choc » de Naomi Klein.

31 mars 2022

Ici et maintenant, voir loin

Dorénavant au cœur  de la mutation de civilisation en cours, et jetés dans les aléas absurdes parfois infâmes du chaos immédiat (qu’il puisse y avoir apparemment pire n’est pas une RAISON), il est devenu vital, pour s’aider à s’orienter vers le futur, de retrouver la sagesse des anciens (dont très anciens).

L’exemple en illustration est connu et fortement symbolique. Significatif de «  au travers du temps ».
Vrai à chacun des milliards  d’ici et maintenant qui se suivent.

Ce regard, cette attitude implique bien entendu le sens critique envers toute pensée unique, en quelque discipline que ce soit.

Le débat contradictoire éventuel qui s’en génère implique le respect, qui n’est en rien incompatible avec les rapports de force nécessaires à être soi.

Dans l’alternance conflit / coopération propre à toute évolution, il est cependant des temps de conflits et des temps de coopération. L’histoire ne cesse de démontrer que les sorties efficaces sont toujours vers le haut, … et non vers le bas.

Voir loin, non seulement dans le temps et le temps long, … mais aussi dans l’espace.

Comme l’a recommandé un Einstein (après de nombreux autres), chercher effectivement en dehors du champ la solution si on se trouve bloqué à l’intérieur. Par exemple, actuellement (début 2022), en France puisque tout semble se résumer au sanitaire (alors que tant d’autres problèmes aussi importants sont là), les solutions médicales sont à rechercher dans le meilleur de toutes les médecines : scientifique occidentale certes, mais aussi la biologie russe, les traitements ayurvédiques, chinoises, naturelles, alternatives …

La Nature s’adapte toujours, avec son épigénétique propre, aux évolutions de ses environnements, tout en gardant, si nous sommes assez ouverts pour les trouver, les mémoires des savoirs anciens.

Nous nous rapprochons du fond, de l’œuvre au noir, … restons attentifs et dans l’intention juste pour traverser et rebondir.

Alors, le mur opaque de l’illustration, dont nous avons perdu les savoir-faires de nos anciens, va devenir transparent, nous offrant au passage les clefs.

TRISTES PROSPECTIVES EN CETTE FIN 2021

Le premier problème majeur de l’ONU était et reste la surpopulation mondiale, toutes les autres préoccupations au plan planétaire, dont la question climatique, en sont fortement impactées.

Réguler la population ? Depuis Dresde et le Vietnam, l’usage du napalm est rejeté, et depuis Hiroshima et Nagasaki et les grands « incidents » de centrales nucléaires (États-Unis, URSS, Japon), l’usage de la bombe atomique (au-delà de la menace) de même. Les génocides (indiens des Amériques massacrés par les européens immigrés, populations déplacées sous Staline, arméniens par les turcs, …) restent encore plus ou moins déniés. Les « bonnes guerres », bien qu’elles se soient relayées en permanence ici et là malgré l’apparence de paix suivant 1945 en Europe (de l’Ouest), ne payent plus assez, … surtout si les guerres se pratiquent de plus en plus par technologies « de pointe » et de moins en moins avec des hommes de chairs. Les politiques de contrôle de natalité génèrent à terme des déséquilibres ingérables. Alors ?

Cela fait quelques décennies que des chercheurs stratèges annoncent les risques de pandémies, locales ou mondiales. Plusieurs pandémies ont eu lieu récemment, avec des risques sanitaires sérieux, par exemple en Afrique, « épatant » terrain d’expérimentation. Mais là encore insuffisamment fulgurantes pour « traiter » la question surpopulation.

Or voici, depuis novembre 2019, venant il semble de Chine, une série de lignées de Coronavirus qui pourraient faire l’affaire.
Après deux ans d’expérience, constats sanitaires et statistiques tant officiels que scientifiques off montrent que sa dangerosité est toute relative, … si les systèmes de santé étaient capables d’assurer en soins intensifs spécifiques les formes graves. Si la doxa en gouvernance publique de réduction des coûts n’était pas devenue un paradigme dit « systémique » de management dans la plupart des Pays de type Occident, et si les traitements connus et validés de longue date avaient été recommandés et facilités par les autorités sanitaires, … les stratégies de confinement de populations et de vaccinations de masse, sur le point de devenir obligatoires, n’auraient pas même été envisagées.

Mais la conjugaison de plusieurs facteurs ont détourné les choix politiques des castes « dirigeantes » actuelles des mesures qui auraient autrement déjà permis l’immunisation collective naturelle adaptée :
– un régime de gouvernance en RPC qui ne peut tolérer donc permettre une remise en cause exprimée au plan international. Seules les remises en cause internes à la Chine, mesurées, sont autorisées, afin d’en tirer enseignement.
– la peur de la mort, même limitée à une courte minorité (en regard d’autres sinistres), inférieure à 0,1 % des populations et sans rien à voir avec les grandes vraies pandémies de l’histoire. Cette peur est perçue comme intolérable par des occidentaux habitués, depuis « les trente glorieuses », au confort sans efforts, diminués que nous sommes devenus au rejet de supporter la souffrance. Peur de la mort liée à une « mode » culturelle d’illusion de devoir toujours, individuellement, se sentir et paraître en bonne santé générale, dans le déni des réalités des dures conditions de la vraie vie. Individuellement, … sauf qu’une majorité se comportent sur un mode conformiste obéissant à une vision dualiste et non complexe des réalités.
– une baisse du niveau moyen de culture générale, générée par des politiques d’éducation de nivellement par le bas, partant l’insuffisance de préparation au sens critique d’une majorité des gens, … facilitant l’endoctrinement d’une pensée unique néolibérale mondialisée et la fabrication du consentement.
– la puissance de pression des lobbys des grands Groupes pharmaceutiques, des Grandes multinationales des datas, des consortiums de Haute finance … sur les gouvernements des soi-disantes grandes puissances d’Occident, et de leurs aires d’influence… ce qui n’est pas le cas pour la Chine, la Russie, les Indes (qui peuvent encore se permettre de décider de leurs politiques).

Depuis novembre 2021, de sources officielles (site de la DREES en semaine 45), tant pour le repérage des nouveaux cas de personnes atteintes du Virus, que pour les hospitalisations, puis les admissions en soins intensifs, enfin les décès, la courbe des personnes étant à l’origine déjà vaccinées dépasse celle des non-vaccinés !
Ce suivi officiel est cohérent avec les observations d’autres sources tout aussi sérieuses, scientifiques et/ou de journalisme d’investigation de qualité. Nous rejetons les évidentes fake news aux sources douteuses.
Dans le même temps, la courbe des effets secondaires suite aux injections des vaccins à ARNm validés en Occident, dont des formes graves et des décès, est croissante, quelque soit l’âge et la présence ou non de co-morbidités préalables. D’ailleurs la seule réserve que les « autorités » admettent est bien que ces nouveaux « vaccins » ne présentent pas le recul des vaccins type Pasteur-Koch traditionnels, … au point d’obliger ceux qui se font vacciner à signer une décharge (ce qui devrait hors peur et avec sens critique mettre en éveil) !

Aussi la pandémie des lignées de Coronavirus (l’Omicron n’est pas de la même lignée que les Deltas), malgré sa très marginale dangerosité, s’avèrerait efficace pour répondre à la « nécessité » de réduire la surpopulation.
Après deux ans d’incertitudes et d’errements, ce constat s’avère explicite, de fait, courant 2021, notamment à son dernier trimestre. Nous avons été quelques-uns à prévoir ce contexte chaotique, sur plusieurs champs, et l’annoncer autour de nous, auprès de médias, dans certains milieux scientifiques, culturels ou associatifs, dés 2017, et ce au terme d’observations croisées et croissantes remontant aux prémices de la crise (qui n’était pas que financière) de 2008, soit dés les années 1995 !
Cela passe donc par une pandémie, … qui se faisant masque par insuffisance critique de trop de médias les autres dysfonctionnements, pourtant plus lourds.

Il est dorénavant connu que nous vivons un passage de palier, d’intensification de dysfonctionnements de plus en plus chaotiques en de multiples domaines, dans la mutation de civilisation en cours. Si nous osions une métaphore alchimique, nous pourrions parler d’entrée dans l’œuvre au noir.
Il est évident à tout observateur ayant un peu de bouteille des réalités socio-économiques et culturelles que, sans cette pandémie qui constitue une formidable aubaine pour les gouvernements néolibéraux mondialisés actuellement aux manettes, des explosions-implosions socio-politiques se seraient déjà produites. C’est d’ailleurs ce qui a été exposé en plénière à Davos (vitrine de la Trilatérale et de Bilderberg) plusieurs années de suite. Nos gouvernements en sont réduits à louvoyer, et jusqu’à déformer gravement les informations disponibles, au moins pour ne pas se déjuger.
Les populations des Pays d’Occidents se sont scindées entre oligarchies et reste de la population, les élites sont partagées entre d’une part soumis à la pensée unique s’accrochant aux « responsabilités » et les autres (dont certains se trouvent contraints d’imiter Galilée). Sur les questions des vaccinations, les collectifs (familles, associations, clubs divers …) en sont presque à l’état des relations lors de l’affaire Dreyfus.

C’était un vrai plaisir sur la fin du XXème siècle de voir des progrès dans les objectivations de l’histoire, … mais tristement, depuis, dans trop de cas en ce début du XXIème des tentatives de re-écrire manipulent dans l’omission et le mensonge cette histoire.
Si l’honnête homme reste dans un recul critique, il pourrait presque diagnostiquer que nous serions aux premières batailles d’une nouvelle guerre de Trente ans. Premières batailles car il y a déjà des morts par assassinats, des territoires « occupés », …La guerre de Trente Ans qui a ravagée des zones entières de l’Europe a été une guerre de religions. Celle qui s’ouvre est aussi une guerre de religions, entre :
– les néo-libéraux alliés aux islamo-gauchistes wokistes, quoi qu’en disent la main sur le cœur les ténors de ces « courants ».
– les conservateurs de progrès alliés aux tenants de valeurs humanistes, et aux libertés fondamentales pour lesquelles nos anciens se sont sacrifiés.

L’histoire de Sir Basil Zaharoff, « Le diable qui parle toutes les langues » (2021), tend à démontrer que l’argent l’emporte toujours. Avec cette phase 2021-2 de notre mutation de civilisation, cette « vérité » populaire va-t-elle aussi muter ou une fois de plus se répéter ?

Michel André Vallée Décembre 2021, juste avant Noël.

Billet complémentaire : Les chinois, la Chine, l’emportent.

Évidemment que la Chine s’est réveillée, comme l’avait « vu » Alain Peyrefitte (1973), ministre de Charles de Gaulle. La Chine a traversée le temps de son œuvre au noir avec sa révolution rouge maoïste, a leurré les « américains » par son entrée dans l’OMC, a déjà effacée son humiliation par les « puissances » de l’Occident de la fin du XIXème siècle, et consolide son rang de première puissance cette fois de toute la planète. Car elle est alliée de la Russie repoussée par la CE, a posée les routes de la soie en Asie et en Europe, maîtrise les avancées en 5G et 6G et plusieurs autres technologies essentielles, a pris sa place dans l’espace, etc.
Profitant de la pandémie de Covids avec une main de fer qui ne tremble pas sur son propre territoire, consolidant son autonomie par la reprise en main de son immense marché intérieur, elle assiste (probablement avec un fin sourire) à une Europe qui se déchire, abandonne ses valeurs, se délite. Europe soumise aux Bigs multinationales dont de Finances, et aux States qui ne supportent pas de perdre la prééminence gendarme du monde (quelle outrecuidance, pourtant auteure de multiples opérations telle Condor), …. USA qui fait tout pour reconstituer l’ennemi utile URSS qu’elle a elle-même détruit. Ce jour, si les USA, après n’avoir pas respectés la promesse de dissoudre l’OTAN en parallèle à la dissolution du Pacte de Varsovie, attaquent à l’est de l’Europe en 2022 -3, ils ne disposent pas en fait du rapport de force pour vaincre, et leur image (après le Vietnam, l’Irak et l’Afghanistan …) achèvera d’en être détruite à jamais. La Chine l’aura alors emporté. Il est à ce jour douteux que l’Europe aura posée sa place parmi les géants d’influence.

Pourquoi nos manipulateurs de manettes n’ont-ils pas l’intelligence de voir cela ? Pourquoi ne veulent-ils pas se rappeler que la Chine a toujours eu, depuis trois millénaires, une civilisation en avance sur celles de l’Occident ? Pourquoi ne prennent-ils pas les décisions, dont Constitutionnelles, nécessaire pour pouvoir parler d’égal à égal ?

La gigantesque partie de Go décrite dans une conférence donnée à Perpignan en novembre 2019 (disponible sur le blog « arcencielxcristal.com »), ressemble de plus en plus au terme de la fameuse partie décrite par Yasunari KAWABATA (« Le Maître ou le Tournoi de Go » – Albin Michel-1975), … sauf que cette fois ce sont les blancs qui l’emportent et non les noirs. Traditionnellement, les blancs sont attribués au Maître et les noirs à l’apprenti (appelé un jour à dépasser le Maître).

Bonnes fêtes de Noël, foin de se réduire à un fade « de fin d’année » comme un vil processus de soumission nous y incite depuis quelques temps. Et que ces moments se vivent entre amis ou en familles autant que vous en déciderez vous-mêmes, … à condition quand même d’assurer les « gestes barrière » puisque ces derniers sont effectivement encore nécessaires tant que l’immunité collective n’est pas constatée.
Ce 21 décembre, la plus longue nuit de l’année au-delà de laquelle les jours recommencent à grandir … mythe de l’éternel retour.

Le naufrage de « Si… »

Ce matin, sur une chaine radio de la doxa actuellement dominante (que je ne nomme pas tant le danger dans notre système de plus en plus américanisé est de se retrouver judiciarisé), tristesse d’entendre à une heure de forte écoute un éditorialiste présenté comme « de haut niveau », un « sachant » reconnu d’aujourd’hui, développer une attaque (au-delà bien plus violente qu’une simple critique) du « si «  beau poème de R. Kipling : « Si., « .

L’attaque : L’intégralité de ce texte, tous ses éléments, sont discriminants, démotivant pour les jeunes, … pourquoi ? En effet tous incite à œuvrer, s’engager « vers le haut ». Partant nuisibles pour « ces pauvres petits », enfants-rois, auquel il ne faut surtout pas demander d’efforts.

Bien entendu, si l’éducateur, l’enseignant, le parent qui assume son rôle de parent, note avec justesse (donc justice) de 0 à 20, il donne des repères sur une échelle pour progresser. Mais si par malheur le « maître » ramène tout le monde à 3 ou 5 sur 20, et que tous s’en félicitent, alors l’enfant ou l’adolescent introjecte cette évaluation, adoubement, de la façon dont il a travaillé, même pas travaillé, accepté de répondre à une demande exprimée sans aucune autorité qui puisse lui donner un cadrage aidant.

« Si…, », de Kipling, place certes sur tous les traits des choses de la vie la barre au maximum. Scandale, élitisme d’un occidental d’un temps révolu et qu’il convient d’effacer.

Alors que « Si » propose au jeune, à son fils, ou sa fille selon, d’aller « vers le haut », de mobiliser ses ressources pour donner, quoiqu’il arrive, le meilleur de lui-même.Sur ce chemin ouvert sont de nombreux paliers, sur lesquels chacun a sa place selon sa nature, son essence, ses capacités, ses handicaps, ses forces.

Celle ou celui qui peuvent être le plus heureux sont celui ou celle qui a été motivé pour réaliser l’optimal de ce qu’il porte, condition pour apporter à la société dont il participe sa juste part. C’est une question de mérite, de réaliser ce que chacune, chacun, détient en réserve, et d’atteindre la joie, … vécu intime psychosomatique qu’il est possible de partager avec ses proches.

Ce n’est pas là une question de blanc, hétérosexuel, privilégié, et que sais-le ? Car j’ai rencontré et œuvré avec des femmes et des hommes de toutes couleurs (oui, toutes les couleurs de peau présentes sur cette Terre) et de toutes origines sociales ; de celles et ceux qui tendent au meilleur, y aspirent, il en existe partout. Le devoir des parents, éducateurs, instituteurs, est de les accompagner au mieux, quelque soit leur potentiel, … et non de contribuer à l’ignoble gaspillage humain et social des politiques de lissage « en bas ».

Le paradigme suicidaire des politiques « par le bas » (qui suppose bien entendu pour une fausse élite de se ménager la facilité de manipuler), … nous sommes plus nombreux qu’il n’y parait à ne pas en vouloir (I’am not the only one); cette doxa de dégradation est une erreur civilisationnelle à éradiquer (même si cela prendra un peu de temps).

HAUTS LES CŒURS

Michel André Vallée 30 novembre 2011

LUMIÈRES DU KRONDRAAI

Le Krondraai est un massif au panorama doux, stable au travers des âges, situé à une cinquantaine de kms de Johannesburg, en Afrique du Sud, au cœur d’une large zone d’intenses recherches archéologiques. Là, le paléoanthropologue français José Braga et son équipe de chercheurs ont découvert bien plus que le fameux « chainon manquant » des années 70, la mise en évidence scientifique des filières d’humanoïdes entre le temps des Australopithèques et celui des Homos, soit la plage jusqu’alors encore masquée (je préfère à « noire ») entre 2 et 3 millions d’ans en arrière !

C’était hier soir 25 novembre 2021 sur France 5, un documentaire de cette année. Récit du travail pour mettre (remettre) à jour les ossements de deux enfants côte à côte, l’un humain, l’autre paranthrope, soit notre hominidé le plus proche, la datation donnant de l’ordre de 2,5 millions d’années ; les récents ancêtres de – 15000, puis – 45000, etc, semblent maintenant bien plus proches, … Que dire alors de nos civilisations successives (notamment quand la notre actuelle est en mutation dans sa première phase de dégradations) !

Ce processus de découvertes va se poursuivre, grâce notamment aux comparaisons de sites dans leurs histoires en géologie ; remarquable ! Mais aussi en utilisant les plus récentes techniques d’analyses et de recomposition d’images : le futur contribue à éclairer le passé, … Nos absurdités monstrueuses actuelles (par ex en santé et en regard du climatique) n’ échapperont pa à cet éclairement. Nous sortons encore plus des hypothèses et doutes sur les origines de l’humanité ; de même plus tard (même si cela s’avérera trop tard pour nous) serons mis à jour les preuves de nos magistrales erreurs civilisationnelles.
Ne parlons même pas des enjeux politiques locaux, … minimicro moments.

Vraiment, revoir, replay. Aussi, pour ne pas répéter moins bien qu’eux les considérations de ces équipes et scientifique, et de la « communauté » d’habitude si chatouilleuse mais qui ne peut que valider et encourager à suivre, quelques remarques.

José Braga s’est obstiné, au terme de l’observation attentive des sites, sur l’investissement des recherches, … LÀ. Il en a eu l’intime intuition et conviction. Cette intuition, elle n’est pas venu comme cela, au débotté, sans effort, … mais bien entendu au terme d’une longue formation pluridisciplinaire, du recoupement éclairé de champs de données et pratiques de recherches, … complémentaires. Éloge du temps long, … mais aussi des réelles compétences, soit du mérite, partant de la méritocratie, … Foin des modes faussement égalitaristes qui mènent « vers le bas », au lieu de choisir le «vers le haut » au service de tous.
Et quand une des membres de l’équipe, œuvrant avec précaution dans l’humilité de l’esprit de cette recherche, s’est trouvée à l’approche d’une pièce clé, il l’a laissée continuer elle même, MAIS sous sa présence et son conseil, pour finalement lui en laisser-reconnaître la « paternité ».

La mise en évidence du caractère « humain » de l’un des ensembles d’ossements ne s’avère pertinente que parcequ’il s’agit de petits enfants et de bébés, ET de l’impact de la façon dont les « petits » ont été élevés et nourris. Témoin donc de l’importance de la créativité de ces humains, du fait même de la réalité de l’épigénétique (quoique encore contestée par divers conservateurs ?). Les passations de paliers dans l’évolution ne peuvent que fortement dépendre de ces traits d’innovation dans l’environnement, qui ne seront qu’ensuite reproduit quasi-systématiquement par les ADN et leurs relais ARN. Notre monde étant désormais multipolaire, les avancées dans une zone bloquées par un système politique donné, ressortiront naturellement ailleurs, … puisque telle est la réalité qui d’une façon ou autre toujours est révélée un jour. Tant pis pour les retards pris par l’humanité, … puisque « après nous le déluge »., « profitons ».

La progression non vers le paranthrope mais vers l’humain n’est pas une question de grandeur de la boîte crânienne, partant du cerveau. Ce n ‘est pas la taille du cerveau qui fait la différence ! Tout un pan d’orgueil fondé sur l’apparence qui s’effondre ! Constat en cohérence avec la mise en évidence en neurosciences que ce sont la multiplication et complexité des systèmes, à nos yeux infiniment petits, qui comptent. Plusieurs milliards de cellules selon des connexions quasi-infiniment complexes et en permanence en adaptations, ouvrent les capacités d’évolutions. Même réalité qu’en physique la complexité dans l’infiniment petit du quantique. Osons alors affirmer que les passerelles avec les fondements en physiques subtiles, en lien avec la prise en compte des synchronicités, etc, vont devenir viaducs avec de prochaines découvertes. Ce n’est pas le corpusculaire qui meut, c’est le vibratoire.

Les lumières venant du Krondraai continuent à éclairer les ombres, après et avec tant d’autres de l’infiniment grand à l’infiniment petit, du plus ancien au plus prospectif, … soit en ne regardant par du mauvais bout de la lorgnette, en ne se limitant pas à l’apparence du confort de l’immédiat, en tenant compte de toutes les connaissances disponibles et toujours dans le doute critique envers toute pensée unique, là ici et maintenant mais au sein du temps long, en ne surestimant pas notre petite personne. Peut-être joyeux de découvertes de cette qualité.

Cerveau humain, prospective à partir d’aujourd’hui ? Lisez « Face à ecaf avec son cerveau », de Stanislas Dehaene.

Michel André Vallée 26 novembre 2021

OÙ TROUVER L’ESPOIR ?

Mardi 26 octobre 2021 en soirée, la chaine franco-allemande ARTE donne trois dossiers remarquables et exceptionnels, le premier sur Big Pharma, les deux suivants sur le lobby climatosceptique puis la géopolitiques du climat. Soit ce qui a été mis en œuvre depuis un demi-siècle, à tous niveaux, pour contrer les prises de conscience collectives et individuelles du changement climatique global. Nous savons que ces deux thèmes sont emblématiques des affres de notre temps en pleine mutation de civilisation, tous les autres champs présentant une intensité d’enjeux comparable. Où trouver espoir ?

Dossiers remarquables, car les systèmes, volontairement structurés, de subversion et manipulation des réalités, y sont clairement démontés, sans appel. Pour les grands groupes pharmaceutiques, bien évidemment le lobbying et l’achat d’une majorité d’acteurs tant internationaux que nationaux qu’associatifs et qu’individuels. La surévaluation démente des prix en regard des coûts réels, rendue possible par les appropriations abusives mais « légales », permet cet investissement massif de corruptions sur la longue durée. Les grands noms des firmes sont cités, preuves écrites et filmées à l’appui. Et, si un propriétaire d’un produit ayant surévalué de 5000 % un médicament indispensable, sous prétexte que « la demande ne réduisait pas », avec un cynisme qu’il faut visionner pour comprendre «  l’avidité », s’est trouvé aux USA piégé comme Capone et emprisonné, c’est bien du fait d’avoir choisi de faire cavalier seul, et non d’avoir fait système avec les grands groupes. Pour ces derniers, l’illustration d’un Le Carré dans « La constance du jardinier » continue d’être pertinente.

Pour les traitements incriminés, de fait dangereux souvent mortels, il a donc fallu de 30 à 50 ans de bataille homériques, des investissements collectifs intenses de toute une vie, pour enfin nettoyer mais après des milliers de victimes, comme pour l’histoire de l’amiante ! Une telle durée d’impunité car ces Big Pharma financent des Instituts dont la mission est d’argumenter le doute tant auprès des « autorités » que des publics ; une stratégie efficace en sachant en prendre le temps. Excellente démonstration par une Naomi Oreskes, parmi d’autres héros de cette trempe, témoignage dans son ouvrage « Les marchands de doute ».
Bien entendu, le doute vise d’abord les véritables scientifiques, puis les autorités concernées, avant de subvertir les publics, d’où au passage la confirmation de l’utilité des publications « avec comités de lecture ». Mais sans renoncer ni minimiser aux autres publications et médias qui permettent de lancer et promouvoir les alertes.

Concernant le lobby climatosceptique et la géopolitique du climat, les systèmes et stratégies mis en place pour freiner, bloquer, contourner, réorienter, la prise de conscience des autorités et publics est démontée aussi nettement. Il existe bien depuis des décennies une organisation structurée des multinationales des énergies fossiles, au moins en Occident. Là aussi les principales compagnies sont citées ainsi que quelques exemples des Instituts à mission de subversion, mais, là non plus, pas les noms des responsables de fond, au cœur du « Deep power ». Sauf que ce qui est démontré, c’est bien que au moins depuis un demi-siècle l’investissement de la stratégie du doute est collectivement concertée et financée ; il n’est plus possible alors d’évoquer, en ces domaines, le complotisme. Les vrais complotistes, ce sont eux et leurs marionnettes politiques et administratives, … quand il ressort que curieusement les schémas de lobbying sont les mêmes pour les Big Pharma que pour les climatosceptiques !
On trouvera dans ces dossiers les références de l’Action Plan de l’API (un des clubs de ces structures) de 1992, repris dans la Déclaration de Leipzig (à vos replays), … sachant que cette longue démarche organisée a été initiée dés les années 50 !

« Simplement », 30 à 50 ans ont été « gagnés » pour maximiser les profits tant que l’état de conscience des masses, et de leurs représentants « élus », les rendent encore possibles. L’avidité. Peut-être même plus que 50 ans si la 26ème COP climatique, qui se réunit dans quelques jours à Glasgow, ne donne que des déclarations d’intentions sans clauses d’obligation drastiques à effet immédiat.

Pendant ces 30-50 ans, l’état de la planète Terre, qui pouvait encore éviter les dégradations trop irréversibles de l’anthropocène, a empiré de telle sorte que les humains qui l’habitent ne peuvent plus que limiter tout ce à quoi nous avons assisté ces dernières années : pollutions de l’intégralité des terres, eaux, et airs, fonte des glaciers, inondations, intensité et généralisation des feux, pollutions et dégradations des alimentations… et apparitions et intensifications des pathologies, dont les maladies à virus. À ce propos, le 3ème film propose un lien entre dégradation continue des environnements et série des pandémies (H1N1, les Covids …).

Tout cela est connu de celles et ceux qui acceptent de voir et savoir. On ne compte plus les recherches, analyses, travaux de synthèse sur chaque discipline ou croisées inter-disciplines, et ce dans toutes les langues principales, venant de cultures diverses et contrastées. Une recherche posée ouvre accès à abondance de données.

Mais quant on sait le sort réservé dans presque tous les Pays aux scientifiques qui ne se couchent pas sous une doxa ou pensée unique, par exemple de nombreux épidémiologistes (mais trop sont désormais « récupérés »), aux journalistes d’investigation compétents et intellectuellement honnêtes, aux courageux lanceurs d’alerte en tous lieux et systèmes … on s’étonne que de tels dossiers puissent sortir sur une chaine aussi connue et reconnue ? Je m’en ouvrais à un ami debout et respectueux d’autrui et de la nature, qui rappelle que seule une minorité regarde ARTE et parmi lesquels ceux qui savent déjà tout cela, et que, même si nous sommes quelques centaines de milliers probablement en Europe :
– d’une part nous comptons alors pour peanut, quand la société de consommation fonctionne sur des dizaines de millions.
– d’autre part le matraquage de désinformation de masse, lié à l’anti-éducation au sens critique assurée par l’éducation générale, a généré une écoute paradoxalement » retournée » de ce type de contenu = qui tentent d’œuvrer à diffuser les avancées de connaissance partant remettent en cause les habitudes confortables du grand nombre sont les complotistes … !
– partant que permettre la diffusion de tels documents non seulement ne présente aucun danger pour le système dominant d’aliénation-exploitation, mais au contraire accrédite l’état apparent de liberté démocratique (vous voyez bien …) ! Le Malin est malin.

Ainsi une fois de plus dans ces dossiers comme dans tant d’autres travaux et ouvrages sérieux ces dernières années (disponibles aisément sur les réseaux et les bibliothèques) est démontré que les démocraties occidentales sont devenues incapables de répondre aux besoins de justice et de promotion de l’excellence pour le plus grand nombre, de régulation des complexités, d’investissements éclairés inter-disciplinaires pour l’avenir, d’équité à la fois intelligente et ferme, d’éthique humaniste …

Nous avons urgemment et impérativement besoin de modifier radicalement nos Institutions et nos codes de Droits (donc les Devoirs), d’y éradiquer toutes formes de pensée unique, dont bien entendu tous les terrorismes par la pratique zéro tolérance (il n’est plus temps de pédagogies douces progressives), … partant de renouveler la totalité de la caste soi-disante d’élite, de booster une véritable méritocratie. Les outrances sociétales des « wokismes » importés des States , qui accentuent les dégradations de nos mœurs et multiplient les clivages alors que nous avons besoin d’engagements solidaires, sont à juste titre déjà dénoncées et il importe là-dessus de réorienter les médias (et certains centres universitaires) … Tout cela et tant d’autres changements de salubrité, car ils constituent le contexte (« contexte » n’est pas rien tous les « communicants » vous le diront) de politiques publiques de reconstruction de nos autonomies « locales » en tous domaines, dont la réindustrialisation, la qualité de l’alimentaire … . Afin que soient appliqués immédiatement dans les « nouvelles » orientations politiques les enseignements à tirer du désastre écosystèmique.

Oui, l’Europe, encore pour quelques temps le plus important des marchés, sa seule force actuellement (mais gaspillée par la mondialisation et ses propres divisions) pourrait utiliser ce pouvoir potentiel pour donner l’exemple, avec fermeté en posant ses conditions. Pour ce faire, une Défense commune intégrée d’une Fédération des Régions-Nations, totalement libre et autonome vers l’Ouest comme vers l’Est (même si l’Europe va de l’Atlantique à l’Oural), et les Renseignements intégrés qui vont avec, est indispensable. Pas de pouvoir sans Armée puissante. Une refonte de la Constitution de cette Europe, limitée dans un premier temps aux seuls Pays qui s’y reconnaissent et engagent vraiment, est donc immédiatement nécessaire. Alors, ses peuples pourraient y adhérer, et valideraient par une série de référendums (qui ne sauraient être trahis).

Dans le cas du petit Pays qu’est devenu la France (actuellement du 15ème au 40ème rang plus ou moins selon les critères), mais qui ne compte encore que par ses sous-marins nucléaires d’attaque et son domaine maritime, plus un peu d’agro-alimentaire (mais il faut de suite complètement tout y revoir), d’aérospatiale et de tourisme de luxe …, comment là dans l’immédiat voter en 2022 ?

En regard de tout ce que nous savons, et sachant que nul ne peut être parfait, que chaque camp doit par réalisme accepter et même un temps intégrer quelques traits contraire à ses idées et intérêts, le meilleur candidat (terme qui comprend candidate foin des risques de l’écriture inclusive) s’engagera sur, comme on dit en recherche opérationnelle, le « MiniMax ». C’est le « minimum des maximum » sur l’ensemble des besoins, soit une tentative « par le haut », et non le désastreux lissage par le bas de « MaxiMin » = le maximum des minimum. En effet le lissage par le bas, par appréhension bisounours « politiquement correcte » de ce qui déplairait, est une des causes principales de notre situation d’aujourd’hui chez les politiques actuels. Celle ou celui que nous élirons devrait porter un sabre de feu et de sagesse.

Par exemple, il conviendrait, en toutes disciplines, de tenir compte de l’intégralité du message d’une Dolto = les droits ne valent que comme résultants de devoirs. Soit re trouver le sens de l’effort, … d’autant qu’il y a tant à faire, sur tous les champs.
Pour toute connaissance, utiliser tous les possibles tant des traditions que des avancées en connaissance. Ainsi en médecine (la santé individuelle et publique étant une des priorités), puisque nous vivons l’actuelle mutation de civilisation au travers des pandémies de virus, utiliser conjointement les médecines traditionnelles, occidentales modernes dont les plus avancées, chinoises, indiennes, des peuples premiers. Bien entendu, à l’évidence les principes actifs et leurs dérivés devraient appartenir au bien commun, en aucun cas à une personne ou institution.

Illusions de rêves ? NON. Pour trouver l’espoir les critères clés demeurent le vrai, le beau, le juste … pour toutes les priorités ; les éventuelles excentricités (il faut bien rire et danser) dans tout le reste …

Mercredi 27 au soir, toujours sur ARTE, le film qui raconte dans le détail le chemin de combattant du Dr. Irène Frachon, lanceur d’alerte dans l’affaire du Médiator. Illustration adaptée de ce que ci-dessus. Respect et Honneur, ainsi qu’à ceux qui l’ont accompagnés, à Brest, au Québec, « taupe » à la CNAM …, selon le premier principe éthique médical de base : « Primum non nocere » (en premier lieu ne pas nuire).

Michel André Vallée 28 octobre 2021
publié sur le blog « arcencielxcristal.com » et sur le mur Facebook

PÉTROLE / VERTU ???

Le 21 septembre 2021 en soirée, dossier étonnant sur ARTE – documentaire/histoire : « Pétrole, une histoire de pouvoir », de 2020, par Andreas Sawall, en deux volets suivis de « Coup de poker sur l’essence », de 2018, par Jean Crépu. À vos replays , ne le regretterez pas.

L’histoire au travers de ces trois documents porte du premier puit de pétrole en Pennsylvanie au milieu du XIXème à nos jours, l’ensemble constituant trois heures d’un formidable effort d’objectivation, avantages et inconvénients, pourquois et comments. Bien entendu les machines consommant pétrole ou essence ont considérablement évoluées dans l’amélioration de leur rendement et la réduction de leurs coûts, MAIS en partant du constat initial que 50 litres de pétrole dégagent autant d’énergie que le travail de 1000 hommes en une journée, … d’où immédiatement la ruée sur le pétrole, l’or noir, à une époque où démarre l’accélération de l’industrialisation et où va être inventée l’automobile, … d’où l’explosion (moteurs à explosion) du couple infernal « pétrole-automobile » !Puisque, en 2021 et depuis quelques années, le genre humain devient progressivement conscient de l’impact qu’ il a eu et a, par sa « gestion du progrès » sur les cycles mêmes d’évolution de notre planète, le temps de l’anthropocène, … ces trois documentaires sur ARTE font clairement ressortir les impacts lourds de l’extraction, du transport, de la transformation, de l’exploitation du pétrole (des pétroles) dans cette écrasante responsabilité.

Des pétroles, car l’histoire « du » pétrole met en évidence qu’assez régulièrement, tous les trente ans en moyenne, géologues, exploitants et économistes déclarent que le pic de ressources est atteint avant disparition annoncée, mais de « nouvelles » techniques de recherche et d’extraction effacent ces prospectives de déclin, aussi la projection à terme des quantités disponibles semble sans fin, à hauteur de la demande (pudiquement appelée « besoins »), toujours exponentielle. Il est des pétroles d’origines et de qualité diverses, … la dernière variante étant l’extraction des gaz de schistes, drastiquement destructrice pour l’environnement tant en profondeur qu’en surface, mais que les USA ont relancé, quoiqu’il en coûte pour les habitants et environnements, …en vue de redevenir indépendants de quiconque, et se donner la chance de tenter de demeurer la première puissance mondiale. Tant pis donc pour les populations lambdas et autres « riens », ni pour l’accroissement mortelle des pollutions directes et indirectes.

Il est aisé de démontrer que les produits et usages des dérivés des pétroles saturent notre mode de vie, public et privé, où que ce soit, … mais fait sobrement, nettement, non polémique. Très difficile évidemment d’imaginer notre société sans produits dérivés des pétroles, … sauf à considérer un mode de vie encore plus sobre que celui des amischs ! Ce serait un choc civilisationnel profond, … lourdement impactant , … et pourtant !
Par les déchets à toutes les phases du processus, les pollutions sont destructrices et irrémédiables pour longtemps ; seuls les déchets du nucléaire présentent mais à plus long terme de pires inconvénients.

Aux débuts de l’histoire des pétroles, des fortunes considérables ont été rapidement accumulées. Plusieurs personnes et clans prenant habilement l’avantage. La Compagnie Standard Oil a rapidement pris de dessus, montée et dirigée par John Davison Rockefeller, premier milliardaire. À son zénith, sa fortune correspondait quand même à l’équivalent de quatre fois celle de Bill Gates aujourd’hui ! Les intérêts pour la nouvelle caste du pétrole sont tels que très vite les grands propriétaires du secteur ont été et demeurent oh combien membres de la classe dominante que nous sommes quelques-un(e)s à appeler le Deep power, avec les grands décideurs financiers, ceux du militaro-industriel, les patrons des clubs de grandes multinationales dont les Big Pharma … Là sont les vrais « marionnettistes » qui décident des parcours de leurs marionnettes, nos chefs d’État (au moins en « Occident ») ; des Institutions telles Bilderberg n’en étant que les relais d’animation.
Au moins du temps des débuts des Rockefeller & al, cette richesse, et les pouvoirs quasi absolus liés, correspondait-elle encore en dominante à de l’économie réelle. À nos débuts de XXIème, la financiarisation a mise de côté l’économie réelle et ne correspond que peu à quelque chose de concret. Moyennent quoi le pouvoir réel n’est plus que le fait des grands financiers. Les médias « à la botte » assurent l’habillage du système pour nos populations, dont les éducations générales ont été délestées des apports utiles au sens critique.

La clé du succès des usages des pétroles ? Les trois documentaires la donnent en clair à plusieurs reprises. Simplement, la vie quotidienne est devenue plus confortable, à des prix de plus en plus « démocratisés », dans le cadre d’une consommation de plaisirs faciles copiant plus ou moins la « valorisée » american way of life. Disparition, depuis l’illusion de paix de l’après-guerre, de la nécessité de l’effort pour survivre puis vivre puis gaspiller sans penser à compter.
Dans de telles conditions, qui mènent à des modes de vie sans efforts et sans travail, allant même récemment jusqu’à l’idée d’un « revenu » gratuit pour tous qui entretienne les consommations de masse, … la valeur de l’effort, l’exigence de qualité … sont devenues risibles. L’expérience sur plusieurs décennies, assez pour passer deux générations, font que même le souvenir en a disparu. La vie facile liée à l’apparente abondance a fait disparaître pour une majorité des « citoyens » en Occident », et de plus en plus en Chine, le sens de la VERTU. D’où en Chine d’ailleurs la montée des systèmes de « crédit social », puisque ce peuple vit en dominance le sens collectif quand notre civilisation est devenue en dominante individualiste ; mais obéissance au conformisme n’est pas vertu.

Courtes vues, car tel n’est pas le contexte d’autres populations, en Afrique, en Indes, en Amérique du Sud … et aussi au cœur même des civilisations dites développées. Courte vue, faiblesse de l’esprit critique, réduction et manipulations des informations de masse diffusées …

Ces puissances, ces pouvoirs, liés au pétrole, continuent en fait de générer en permanence des guerres, des assassinats, et des pratiques d’hypocrisie institutionnelle … à un point que seuls les « initiés », celles et ceux « qui en sont », peuvent imaginer. Par exemple (mais il en est d’autres), l’un des documentaires met en évidence qu’au plus fort des conflits entre Israël et Pays arabes, Israël a été en permanence alimentée en pétrole venant d’Iran et d’Irak, par intermédiaires masqués (l’homme « aux manettes » vivant comme un chef d’État). L’autonomie énergétique et la richesse liée des vrais décideurs, … d’abord. Les valeurs et idéologies, … de l’habillage.

Quand même, engagés dans l’actuelle phase de mutation de civilisation, « les lignes bougent ».
Il est en effet de plus en plus difficile et couteux d’extraire en profondeur surtout au large, et surtout dans des climats difficiles.Ces travaux en profondeur dans la croûte de notre planète comportent des risques ; souvent les pratiques de l’ingénierie climatiques et prospective (et de l’espace) ont le visage de l’apprenti sorcier.
La prise de conscience de l’état de nos écosystèmes et du climatique, leurs accélérations et urgences, arrivent à toucher « les masses », et la pratique quasi généralisée du net réduisent (à la marge certes) la possibilité de faire n’importe quoi. Quoique, avec le temps des politiques « décomplexés » ?

Un État, autonome dans ses capacités potentielles de ressources, la Russie, fait preuve d’une grande prudence, n’est jamais entré dans l’OPEP, observe, régule, et contrôle toute opposition animée et financée « de l’extérieur » sur son territoire.
Autre exemple de sagesse avec la Norvège, qui se trouve satisfaite de son niveau de développement, et gèle l’exploitation de ses ressources pétrolières. Il est vrai que le niveau d’éducation moyen de sa population est élevé (facteur premier).

Le cas de la France est particulier, puisque la poursuite de la politique gaulliste en matière d’énergie a menée ce Pays à disposer du taux de fourniture en énergie par le nucléaire le plus élevé. Mais c’est reculer pour mieux sauter, puisque les « sachants » ne savent toujours pas comment traiter les déchets qui demeurent hautement polluants et dangereux pour le vivant à long terme, … et que (comme les experts indépendants tels ceux du CRIIRAD le démontrent) « on » ne sait toujours pas démonter les centrales hors d’âge !

Plusieurs facteurs lourds vont changer la donne :
> le refus de plus en plus d’États « pauvres » à servir de dépotoirs à déchets, dont une vaste part résultent du pétrole. Plus le refus de nouveaux « continents » de déchets principalement plastiques tel celui au milieu du Pacifique.
> les pandémies en court et à venir, qui vont contribuer à réduire les populations, soit directement soit indirectement par les effets des politiques de santé, résolvant ainsi le premier problème de l’ONU (donc de l’OMS), d’où baisse des « besoins » en pétrole.
> comme évoqué plus haut, la tendance à la baisse du retour d’investissement du fait des surcoûts d’exploitation (plusieurs causes conjuguées).
> le passage à l’état adulte d’une jeunesse qui, avec des variantes selon les cultures, semble porter des paradigmes de projets de civilisation fortement décalés de ceux des générations actuellement aux manettes. Rien à voir avec ce que nous avons rêvés ou rejetés (deux faces de la même pièce) en 1968 !

Par principe de réalité, le changement radical de nos contextes d’environnement de vie est tel que nous allons de nouveau devoir toutes et tous nous confronter à la matière (la Nature), … qui résiste. Réalité portant de nouveau l’obligation de l’effort (que de nombreuses autres populations n’ont jamais perdues), partant de nouvelles formes de VERTUS.

Sans tant de pétrole et sa financiarisation …, d’où de nouvelles donnes géopolitiques.

Michel André Vallée 23 septembre 2021

LA CHINE ET L’AFGHANISTAN, À PARTIR DE 2021, … achèvement de la chute de l’Empire

Ainsi, les talibans viennent d’achever de chasser les USA de cet Afghanistan où aucune puissance étrangère, jamais, n’a pu s’imposer, et où l’Occident n’a pas su accompagner le commandant Massoud.
Les talibans ont accéléré la prise de Kaboul avant le 11 septembre 2021, symbole des vingt ans du 11 septembre 2001, imposant leur agenda à celui de la soi-disante « première puissance du monde » ( de cette planète).
Car ce Pays, les USA, ne l’est plus, la première puissance, dont la décroissance par paliers rappelle la chute de l’Empire romain (déjà décrite par plusieurs éditorialistes américains), … comme l’hélicoptère décollant de Kaboul rappelle symboliquement celui décollant de l’ambassade des USA à Saïgon (quoiqu’en dénie l’entourage de Joe Biden).

L’Empire affirmé sur les deux grandes guerres européennes puis mondiales de 14-18 puis de 39-45 a vécu son temps.

Les USA sont déjà remplacés en Afghanistan par la Chine, qui a 90 kms de frontières communes avec, en plein sur la région ouïgour. Selon les spécialistes informés, dans l’accord Chine-Talibans, il y a la non-ingérence taliban dans la politique ouïgour (faute de qui les choses iraient évidemment très vite). La Chine est de plus l’alliée de la Russie (puisque l’Europe a délaissée cette dernière), elle aussi concrètement proche de l’Afghanistan. Les USA (et ses ex-alliés) sont mis hors- jeu de ce qui se passe dorénavant là-bas. L’Iran qui a des accords avec la Chine et la Russie va y trouver de l’oxygène. Seule l’Inde, en conflit perpétuel avec le Pakistan et en tension systémique avec la Chine, pourra réserver des surprises.

Aparté : comment le soi-disant Occident (en fait UE sous la botte US) a-t-il pu à ce point ne pas comprendre l’âme russe, et s’imaginer acheter la Russie après la mise à l’écart du Grand Gorbatchev ?

À la question : comment les USA ont-ils pu se réduire à un accord avec les talibans réduit à la non-agression de leur processus de départ, la réponse connue des géopolitologues est : le nouvel réel ennemi des USA est la Chine, devenue de fait première puissance (ne pas oublier qu’elle contrôle suffisamment de la dette américaine dans ce monde néo-libéralement « mondialisé » !).
D’une part, les USA ne peuvent pas se passer d’avoir un ennemi pour prétendre « apporter-exporter » leur civilisation, soit leurs intérêts, au reste du monde. D’autre part, ils ne peuvent plus se permettre de répéter le Vietnam (tant à l’extérieur qu’à l’intérieur). Mais ce « rêve » est terminé avec la perduration de la tension civile intérieure.

À quoi servent 10 porte-avions aux USA, avec toutes leurs armadas, s’ils sont devenus incapables de mener de front plus de deux conflits sur les terrains, ce que les dernières années ont démontré ? Qui peut faire confiance dans leur puissance militaire et financière dorénavant (Pologne et Pays Baltes ont intérêt à réviser leurs représentations) ? Pour gérer les données de leurs centrales de renseignement, ils ont besoin des clouds de sociétés privées, certes a priori américaines, mais … qui servent d’abord leurs intérêts (capitalisme oblige).

Avec quatre porte-avions plus légers, la Chine contrôle sa zone-objectif maritime. ce qui lui suffit, car sont déjà implantées les routes de la soie avec l’Europe, un contrôle déjà dominant des ressources en Afrique, ET, les routes de la soie vont pouvoir être renforcées avec les passages par l’Afghanistan.

« On » pourra objecter, à partir d’un regard « occidental », que le traitement de la zone ouïgour pose un problème éthique et quand même une incompatibilité avec les bases du terrorisme islamique radical. Mais, outre que les différents courants de l’islamisme sont en violents conflits (les impies de l’Islam sont à leurs yeux plus graves que les impies « de l’extérieur »), … ce que les occidentaux se refusent, ou sont incapables, de comprendre, est que les chinois, eux, vont intégrer leurs musulmans. Ils savent jouer au Go, et vont en prendre le temps en y investissant les moyens, … avec fermeté sans bisounourisme larmoyant, … et sans rater une seule opportunité.

Là où nous écrasons des mouches avec des tapis de bombes, maintenant des drones … EUX INTÈGRENT ! Là où nos humanités sont remplacées uniquement par l’argent et la consommation court terme, eux entretiennent des valeurs partagées.

Michel André Vallée 17 Août 2021

« L’ODYSSÉE INTERSTELLAIRE » 3/4 OU … LÀ OÙ « ILS » ONT L’INTENTION DE NOUS MENER ?

C’est un film documentaire donné par ARTE le samedi 14 août 2021 à 20 H 50, dans la rubrique Sciences et Techniques. Aussi, ce n’est pas de la science-fiction, même si la réalité « finit » si souvent par rattraper la science-fiction, et ce de plus en plus tôt et vite. Ce document de 2018 est la partie 3/4 de la série de Vincent Amouroux et Alex Barry. Il nous décrit ce qui est projeté et déjà en préparation pour l’expédition envisagée, vers la fin de ce siècle, d’exploration de la planète Minerva B (de l’étoile naine Minerva A), à 4,5 années lumières de notre Terre.

Très beau documentaire, malgré le défaut très américain de répéter plusieurs fois la même chose (pour s’assurer que nous avons bien compris ?). Les plus grands scientifiques de chaque discipline (y compris en éthique des sciences), présentent leur regard de leur domaine, … tous évidemment en lien au sein de cette communauté. L’objectif du projet est de trouver sur une planète, présentant la présence des molécules nécessaires à la vie, si diverses formes de vie y existent effectivement. Savoir que, au vu des avancées en astrophysique et autres disciplines liées quand au vivant, il est hautement probable que des milliers de planètes « d’accueil » existent au sein de notre galaxie, et probablement bien plus au-delà, avec une espérance mathématique (chance d’erreur) infime. Sur ce trait, aparté que la science-fiction de Hypérion et Endymion se rapproche !

Le vaisseau, de l’ordre de 1 km de long, sera monté en orbite avant d’être lancé dans l’espace. MAIS, et c’est un des traits à souligner, aucun humain ne l’habitera. Il sera intégralement dirigé, que dis-je, animé, par une I.A. (intelligence artificielle), telle qu’elle sera développée d’ici là, capable de tout gérer à l’optimal, s’adapter avec succès à quoi que ce soit qui soit rencontré, … jusqu’à faire réaliser les outils adéquats pour « mener à bien la mission », une fois sur le terrain.
Autant dire que des humains porteurs du maximum de Q.I. en les différentes formes d’intelligence requises ne pourraient être aussi performants ?

Si tout cela nous est présenté, c’est évidemment en cours depuis des années. Aucun débat public hormis les sphères de tous les acteurs directement concernés. Les autorités impliquées font effectivement ce qu’elles veulent, nous présentant aujourd’hui un tel projet sous le couvert de la justification de la vie.

Nous savons par expérience de la vie et principe de réalité que, dès qu’une avancée scientifique ou technique, ou de quelque domaine de connaissance que ce soit, se présente, … de toute façon elle sera, au grand jour ou dans le secret masqué, mise en œuvre. Ainsi l’I.A. sera poussée au plus loin « possible ». Nous savons aussi qu’il est indispensable de toujours expérimenter avant de généraliser (… sauf pour les vaccins anti-Covid … ?). Nous savons qu’il est nécessaire à toute politique de faire de la prospective (Napoléon a eu le tord de ne pas écouter Talleyrand pour l’Espagne puis la Russie) etc … etc … etc …

Mais là où « ils » nous laissent, en attendant, toutes et tous les non-initiés, c’est sur une planète qui continue d’être allègrement dégradée ! Osent-ils faire le pari que l’humanité s’en sortira par d’hypothétiques prochaines découvertes ? Qui, quelles castes, s’en sortiront ? Comment ?

Il est possible d’en déduire que les organisations telles la NASA font partie de ce que d’aucuns appellent le Deep Power, avec les grands financiers, les grands pétroliers, les dirigeants des clubs restreints des grandes multinationales, une petite partie des instances internationales, ceux qui tiennent les manettes du militaro-industriel …

Par contre, il est net que la démocratie n’est plus qu’une façade, … sauf quelques petites entités qui ne gênent pas, pour faire convenable.

Là où « ils » nous mènent, alors, est-ce un état entre Solent Green et le 5ème élément ? À coup sur vers « Le Successeur de pierre » (pardon de me répéter en recommandant cette lecture).
À vos replays …

Michel André Vallée 15 Août 2021

DES RÉFÉRENCES DE L’ÉTAT DE DÉGRADATION

Plusieurs commentaires au billet « Vers une révolution-réaction » (blog «  arcencielxcristal.com «  et mur Facebook et diffusion internet) du 28/07/21 m’amènent à publier cette longue liste d’ouvrages qui font références, certains plus ou moins polémiques mais tous objectivés. Probablement l’équivalent doit exister en langue anglaise, en langue allemande, en d’autres langues. Voici :
« Totalement inhumaine », de Jean-Michel Truong -2001
« Effondrement », de Jared Diamond – 2006
« La voie pour l’avenir de l’humanité », de Edgar Morin -2011, suivi de « Changeons de voie les leçons du coronavirus » en 2020
« La cause humaine », de Patrick Viveret -2012
« S’approprier les clés de la mutation », de Christine Marsan – 2013
« Fin de l’Occident naissance du monde », de Hervé Kempf -2013, suivi de « Tout est prêt pour que tout empire » en 2017 et « Que crève le capitalisme » en 2020
« Comment tout peut s’effondrer », de Pablo Servigne et Raphael Stevens – 2015
« Le dernier qui s’en va éteint la lumière », de Jean Jorion -2016
« Un défi de civilisation », de Jean-Pierre Chevènement -2016
« L’Âge de la régression », Dir. Heinrich Geiselberger -2017
« Qu’appelle-t-on panser ? L’immense régression », de Bernard Stiegler -2018, suivi de « La leçon de Greta Thunberg » en 2020
« L’humanité en péril Virons de bord, toute ! » de Fred Vargas – 2019
« Crépuscule », de Juan Branco -2019
« 21 leçons pour le XXIème siècle », de Yuval Noah Harari -2018
« Il faut s’adapter sur un nouvel impératif politique », de Barbara Stiegler -2019
« Sommes-nous encore en démocratie ? »; de Natacha Polony -2021
Que l’on me pardonne ceux que je ne connais pas. Je ne cite pas non plus dans ce billet ceux d’avant 2000, … et pourtant les premières alertes remontent aux années 60.

Quand à l’aspect cartésianisme, deux autres ouvrages, plus anciens et déjà cités plusieurs fois dans mes papiers, se complètent :
« L’erreur de Descartes », d’Antonio Damasio. Consulter les autres travaux de Damasio et de sa lignée de recherche en neuro-sciences.
« Rêves d’hier et d’aujourd’hui », de Marie-Louise von Frantz, fidèle de Carl Gustav Jung, qui a franchi le pont (arc-en-ciel ?) entre le monde académique validé par la communauté scientifique et les « mondes du double » appelés par les anthropologues et ethnologues « chamanismes » depuis Mircea Éliade, Régis Boyer, tant d’autres, et que j’ai appelé avec d’autres « monde des femmes et hommes de connaissance ». Jung, prophète de son temps, s’était abstenu alors de franchir ce Rubicon afin de préserver la reconnaissance scientifique, pourtant validée avec le physicien prix Nobel Wolfgang Pauli, et ne pas repousser celles et ceux qui allaient travailler sur ses apports. Depuis d’une part Jung a permis à ses descendants de publier « Le livre rouge », d’autre part la pensée quantique s’est développée et continue aujourd’hui bien au-delà, quand les pratiques chamaniques ancestrales sont entrées ces quinze-vingt dernières années dans le champ des expérimentations scientifiques par divers travaux de neuro-sciences (« La diagonale de la joie » de Corine Sombrun- 2021).
Ceci n’est pas une critique contre Descartes bien entendu, sachant d’autant plus à sa décharge que dans la révolution culturelle d’alors mieux valait être prudent en regard des procès des autorités politiques et culturelles : Giordano Bruno a quand même été brûlé vif à Rome ! « On » brule encore aujourd’hui en France des Montagnier, et « on » a jeté en asile psychiatrique un Fourtillan !
Quel dommage que le séminaire dirigé par le Professeur Joêl Thomas, sur imagination et neurosciences, à l’Université de Perpignan, n ‘ai pu être mené à terme du fait d’évènements.

En 2006 a eu lieu une conférence internationale du European Network for Workplace Health Promotion à Linz (Autriche). J’avais préparé un papier sur les premiers signes de réduction de l’espérance de vie depuis les années 1995 dans certains secteurs professionnels et liés plus généralement à l’état de stress. J’ai du être remplacé. Ce papier a disparu ! Considérons que le Covid et ses variants actuellement font le job …

Michel André Vallée 29 juillet 2021